Le Languedoc fait partie des vignobles les plus anciens et les plus vastes de France. Cet immense vignoble, qui s’étend sur plus de 200 000 hectares, parcourt le littoral méditerranéen, de la commune de Leucate (à l’ouest) à la ville de Nîmes (à l’est). Il s’étend sur trois départements : l’Aude, le Gard et l’Hérault. Longtemps cantonné à la production de vins de qualité médiocre, le Languedoc a su, au fil du temps, redorer son image et gagner sa place parmi les élites.

Un vignoble métamorphosé

Les origines du vignoble languedocien remontent au Ve siècle avant J.-C. À cette époque, ce sont les Grecs qui introduisent la culture de la vigne. Il faut attendre l’arrivée des Romains pour que le vignoble puisse véritablement se développer. La mise en œuvre du canal du Midi et l’essor du transport ferroviaire au XIXe siècle permettent aux vins du Languedoc de se faire connaitre.

Mais, en 1868, le vignoble frôle de près la destruction totale en raison des attaques dévastatrices d’un insecte ravageur. Une fois l’orage passé, les vignerons se mettent à replanter à outrance sans tenir compte de la qualité. Cette viticulture de masse, qui a longtemps caractérisé le Languedoc, perdure jusqu’au début du XXe siècle. À partir de 1945, le vignoble se défait lentement de sa mauvaise réputation à travers une restructuration générale visant à garantir une production de qualité.

Les efforts sont récompensés, car les appellations font progressivement leur apparition sur les noms de terroirs : d’abord en VDQS (vin de qualité supérieure), puis assez rapidement en AOC (appellation d’origine contrôlée). En 2007, l’appellation régionale Languedoc est créée, entrainant l’extension du vignoble jusqu’aux Pyrénées-Orientales. Après avoir tourné le dos à la viticulture de masse, le Languedoc a acquis depuis quelques années une très belle notoriété.

Vignoble du Languedoc : la vidéo

Une terre particulièrement fertile

Le vignoble languedocien jouit d’un climat méditerranéen caractérisé par des étés chauds et secs, des printemps et automnes plus doux. Les vignes y poussent sur une grande variété de sols, présentant chacun leur spécificité selon leur situation géographique. Ainsi, les terroirs à proximité de la mer profitent d’un sol sablonneux, argileux ou calcaire, tandis qu’à l’intérieur des terres le sol est gréseux, marneux, schisteux ou présente des terrasses de cailloux roulés.

Une telle diversité de terroirs ne peut que favoriser l’épanouissement d’une mosaïque de cépages. Parmi les plus connus et les plus représentatifs de la région figurent le mourvèdre, la syrah, le cinsault et le grenache. Sont également présents la roussanne, le macabeu, la marsanne, la clairette, le viognier et le carignan. Le rolle, le malbec, le côt et le chenin font, quant à eux, partie d’une multitude de cépages locaux encore assez méconnus du grand public.

Cette incroyable diversité donne lieu à l’élaboration d’une palette de saveurs contribuant à la renommée des vins du Languedoc. À commencer par les rouges qui se caractérisent par leurs arômes de fruits noirs mûrs, de bois de réglisse, de thym, de laurier et d’épices douces. Les blancs, frais et gourmands, présentent, quant à eux, des arômes de fruits exotiques parfois accompagnés par une note de minéralité. Enfin, les rosés sont très fruités et dévoilent des arômes de petits fruits rouges, de plantes aromatiques et d’épices douces.